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1Monsieur, ie ne vous ferès long discors, m’en
2remectant à ce que madamoiselle, messieurs d’Apt
3et St Sernin vous en escrivent. J’ay receu celle qu’il
4vous a pleu m’escrire du IIIIe présant,
5très aissé de la continuation de votre bonne
6senté et de toute votre compagnie, Dieu
7grâces. Nous en sommes de mesmes. Ma jambe
8n’est enquores fermée. Ie n’ay aucune
9doler, que celle que me povoit causer
10mon impaciente. Si et-ce que ie fey ce que ie
11puis pour prendre tout en pacience. Ie m’assure
12piésa de fère icy les III mois qui seront
13parachevés le VII d’aust. Il me semble
14que ne poviés mieulx fère que d’acorder
15avec messieurs d’Uriage. Ie me recommande bien
16humblement à vos bonnes grâces, à celles de
17madame de Gordes et de messieurs d’Evènes
18et Laval, s’il sont enquore là ; baissant
19la bousse à toute la petite troupe, et
20à madamoiselle de Moneri la main. Ie
21prie Dieu vous donner à tous,
22Monsieur, très herese et longue vie. D’Apt ce
23XVIII jullet 1572
24Votre à jamais très humble et plus affectionné
25frère et serviteur
26de Simienne